Exposition dans la Maison du puits
Le puits de la forteresse de Königstein, avec ses 152,5 mètres de profondeur se plaçe au second rang en Allemagne. Son creusement remonte aux années 1566–1569 sur ordre du Prince-électeur Auguste afin d’assurer l’alimentation en eau de la future forteresse. Ce sont des mineurs des Monts métallifères qui en furent les maîtres d’œuvre, sous la houlette de Martin Planer, puisatier et maître ès mines de son état. Les traces de leurs burins sont encore bien visibles dans le conduit. Une nouvelle maquette à l’échelle de 1/10 montre le forage du puits par les mineurs de Marienberg, voici tout juste 450 ans.
Aussitôt après le forage du puits et afin de protéger la réserve d’eau, essentielle à la survie, on construisit un pavillon en bois. Les constructions qui se succédèrent ont débord été en colombages. Une prise d’assaut de la forteresse n’aurait pas manqué d’anéantir le puits. Ce n’est qu’en 1735 que fut élevé le pavillon actuel, vouté de grès d’une épaisseur de quatre mètres pour résister à toute attaque. À la fin du XIXe siècle, on plafonna l’édifice d’une couche de granite et de béton-pisé reposant sur des piles d’acier.
Lors de la mise en service du puits, l’eau était remontée à l’aide d’un système actionné par un manège à chevaux identique à ce qui se faisait alors dans les mines. Une maquette animée au moyen d’une manivelle permet de reproduire cette fonction de manière ludique.
Une roue de carrier de sept mètres de diamètre fut installée au XVIIe siècle. Quatre hommes étaient nécessaires pour l’actionner, chaque jour, au moyen de 28 000 pas, afin de remonter l’eau 36 fois grâce à un tonneau. Une reproduction à l’échelle montre les dimensions imposantes de cette roue destinée à l’extraction de l’eau, tandis qu’un film d’animation présente la monotonie de ce travail au moulin de discipline, corvée confiée à des prisonniers ou à des soldats.
Plus tard, c’est à une machine à vapeur (à partir de 1871), puis à un moteur électrique (après 1911) qu’il revint de fournir la force nécessaire à l’extraction de l’eau, laquelle ne fut abandonnée qu’en 1967, lorsque la forteresse fut raccordée au réseau de distribution d’eau potable. Depuis 1997, la restauration du moteur électrique fait revivre cette technique.
